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Evangenalia Photo booth (2019)

English correspondence follows (in italics).

Photos : Mathieu Léger

Évangénalia Photobooth
reprend la culture désuète de la « carte de visite », un phénomène du 19e siècle issu des débuts de la photographie qui permettait aux classes aisées de s’échanger des images (souvent leur portrait, mais aussi des reproductions d’œuvres) et des coordonnées (ancêtre de la carte d’affaires). Parmi ces images, celle d’Évangéline peinte par Thomas Faed semble avoir beaucoup circulé, ce qui a contribué à perpétuer une notion erronée de ce qui était une Acadienne à l’époque (paysanne en robe luxueuse) et ce qui était l’Acadie (paysage romantique à l’européenne). Un public acadien était ainsi invité à poser en se revêtant de l’habit d’Évangéline devant un paysage de l’Acadie contemporaine (Moncton) afin de produire de nouvelles cartes de visite. Les images étaient prises avec un cellulaire, traitées aux filtres, imprimées avec une imprimante thermique de poche, collées sur un carton et étampées – le tout en quelques minutes afin de fournir une copie aux figurant·e·s.

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Extrait du texte Mythes et mensonges à Moncton de Sevia Pellissier publié dans la revue Vie des Arts :

« Le projet participatif Évangenalia [Photobooth] (2019) de Rémi Belliveau s’invite sur le site du CMA en prenant la forme d’un kiosque de présentation. Plutôt que de vendre un produit ou de donner de l’information comme les autres kiosques, celui-ci propose au public de devenir Évangéline, l’héroïne acadienne crée par Longfellow dans le poème A tale of Acadie.

La figure de cette allégorie de la déportation des Acadiens fascine et obsède Belliveau depuis plusieurs années par sa nature factice et sa signification artificielle. Alors qu’il s’est par le passé intéressé à ses diverses représentations, l’artiste utilise maintenant ce projet pour transcender l’archive et inviter le public à incarner l’héroïne. Sans doute fatigué par la surutilisation de cette personnalité historique inventée, Belliveau décide maintenant de pasticher l’iconique Acadienne en laissant les autres faire partie intégrante de cette fiction ».

Échantillon d’images présentées dans l’exposition Les histoires nécessaires (commissaire : Véronique LeBlanc, 2019) à la Galerie d’art Louise-et-Reuben-Cohen.

Échantillon d’images présentées dans l’exposition Les histoires nécessaires (commissaire : Véronique LeBlanc, 2019) à la Galerie d’art Louise-et-Reuben-Cohen.

Follow-up correspondence with members the 2019 Acadian World Congress’ cajun delegation:

Hello [West Baton Rouge Museum, LA representative],

It was a real treat getting to meet you and your colleague last week at my Evangenalia photo booth! Hope the trip home was breezy!

I wanted to leave you some information on my work, particularly relating to the iconography of Evangeline, on the off chance that it might be of interest for the museum or other events you might organize like festivals in the region.

I think that the title Evangenalia is going to become an umbrella term for the whole of my research into the iconography of Longfellow's acadian heroin. What you saw at [Congrès mondial acadien] is only one tentacle in a larger [interdisciplinary] body [of work] that intersects art, museology and curatorship. All of these individual projects deal with actual artifacts that I either acquire from auction sites or antique dealers, borrow from art galleries and museums or licence (in the case of digital reproductions). In this sense, Evangenalia – a word play on paraphernalia – stands for the sum of all objects used to participate in the myth of Evangeline (mostly tourism souvenirs).

(…)

Hello [Acadian Memorial, St. Martiville, LA representative],

I've been sent in your direction by [representatives] at the West Baton Rouge Museum. I met both of them in Moncton during the Acadian World [Congress] these past weeks and had them pose as Evangeline for my project Evangenalia [Photo Booth]: a photo booth where participants from all walks of life could dress-up as Evangeline and have their picture taken. Each picture is printed and glued to a cabinet card that is then shown in a gallery.

(…)