Manuscrit (2017)
English text follows.
Manuscrit est une action qui explore l'omniprésence de la chaine de restaurants Deluxe French Fries dans la culture acadienne du Sud-Est.
Dans la dernière strophe de son poème Les premiers samedis du mois quand j'étais catholique..., Guy Arsenault décrit ses fréquentations mensuelles de la confesse du samedi suivi de frites au Deluxe et de Bugs Bunny à la télé. Cette anecdote du poète relève du phénomène plus large de l'américanisation de la vie acadienne au 20e siècle quand plusieurs Acadiens ont adopté une vie urbaine plus prospère. À l'époque, les commerces d'appartenance acadienne telle Deluxe French Fries devinrent populaires chez les Acadiens par l'entremise de publicités dans le journal l'Évangéline. Cette popularité s'est étendue jusque dans les régions du Sud-Est comme Memramcook où ma mère raconte que ses premières visites en ville étaient pour manger du Deluxe en famille avec mes grands-parents.
Quand on constate l'omniprésence du Deluxe dans la culture acadienne du Sud-Est, il n'est pas surprenant que plusieurs poètes, artistes et musiciens basés à Moncton aient adressé le thème du Deluxe dans leurs travaux. Entre autres, le poète Paul Bossé, l'artiste Jennifer Bélanger et le groupe Les Hay Babies ont tous exploré le Deluxe à leur façon. Ayant moi-même développé des rites artistiques autour de cette chaine de restaurants, j'ai voulu l'utiliser comme contexte d'échange pour partager mes propres anecdotes avec Guy Arsenault. J'ai donc invité le poète à un diner au Deluxe où il m'a transcrit la strophe de son poème sur un sac pour sortir afin de souligner notre rencontre.
Manuscrit (2017)
Manuscrit is a performative action that explores the omnipresence of the Deluxe French Fries chaine of restaurants within the acadian culture of the South-East.
In the last verse of his poem, Les premiers samedis du mois quand j'étais catholique..., Guy Arsenault describes his monthly visits to the Saturday confessional followed by french fries at Deluxe and Bugs Bunny on the television. This anecdote testifies to the wider phenomenon of the americanization of acadian life in the 20th century when many Acadians adopted a more prosperous urbain life. At the time, acadian owned businesses such as Deluxe French Fries became popular with Acadians through ads published in the Évangéline newspaper. This popularity extended to regions in the South-East such as Memramcook where my mom recalls that her first visits to the city were family outings eating at Deluxe with my grandparents.
Considering the omnipresence of Deluxe in the acadian culture of the South-East, it's not surprising that many poets, artists and musicians based in Moncton have addressed the theme of Deluxe in their works. Among others, poet Paul Bossé, artist Jennifer Bélanger and the group Les Hay Babies have all explored Deluxe in their own way. Having also developed my own artistic rituals around this ubiquitous chain of restaurants, I sought to use it as a pretext for an exchange of anecdotes with Guy Arsenault. I thus invited the poet to a lunch at Deluxe where he transcribed the verse from his poem on a take-out bag, generating an archive of our meeting.